OUVRAGES ET INSTITUTIONS CITES PAR ABREVIATION silhouet

AC
Dictionnaire de l’Académie
(suivi de l’année de publication dans les notes de Michel Gilot).

BCU
Bibliothèque cantonale et universitaire, Lausanne.

BPU
Bibliothèque publique et universitaire, Genève.

BV
Bibliothèque publique de la Ville de Neuchâtel.

Documentatieblad
Documentatieblad Werkgroep 18e Eeuw
, Nijmegen (1968- , I- ; en cours).

GODET
Philippe Godet, Madame de Charrière et ses amis, d’après de nombreux documents inédits (1740-1805), Genève, A. Jullien, 1906, 2 vol. Reprint: Genève, Slatkine Reprints, 1973.

MN
Musée neuchâtelois
[lère série]. I-L (1864-1913); Nouvelle série, I-L (1914-1963), Table générale des années 1864-1963, par Eliette Buser, Neuchâtel, 1965; Troisième série, I- (1964- ; en cours).

ROUSSEAU
ROUSSEAU
, OEuvres complètes, édition publiée sous la direction de Bernard Gagnebin et Marcel Raymond, Paris, Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1959-1969, 4 vol. parus.

Trév.
Dictionnaire de Trévoux
(dans les notes de Michel Gilot).

NOTES

ETABLISSEMENT DU TEXTE
Editions
1. LETTRES / DE MISTRESS HENLEY, / PUBLIEES / PAR SON AMIE. / [ligne] / J’ai vu beaucoup d’hymens, &c. / LA FONTAINE. / [ligne] / [vignette] / GENEVE. / [triple ligne avec ornements typographiques] / 1784.
80 p. in-12.
Texte pp. [3]-78; Fautes à corriger p. [80].

2. LE MARI / SENTIMENTAL, / Ou le Mariage comme il y en a / quelques-uns; / SUIVI / DES LETTRES / DE MISTRISS HENLEY, / Publiées par son Amie Mde de C*** de Z***; / ET DE / LA JUSTIFICATION DE M. HENLEY, / Adressée à l’Amie de sa Femme. / [ornement typographique] / A GENEVE, / Et se trouve à PARIS, / Chez BUISSON, Libraire, Hôtel de Mesgrigny, / rue des Poitevins, N° 13. / [double ligne] / 1785.
[IV], 360 p. in-l2.
Le Mari sentimental pp. [1]-232; Lettres de Mistress Henley pp. [233]-302; Justification de M. Henley pp. [303]-360.
Cette édition qui parut sans l’autorisation d’Isabelle de Charrière joint aux Lettres de Mistriss Henley Le Mari sentimental de Samuel de Constant et la Justification de M. Henley, ouvrage anonyme.

3. LE MARI / SENTIMENTAL, / OU / LE MARI / COMME IL Y EN A QUELQUES-UNS. / [ligne] / A GENEVE, / CHEZ J.-J. PASCHAUD. [sic] / [i], 310 p. m -12.
Le Mari sentimental pp. [1]-195; Lettres de Mistriss Henley pp. 196-256.
Le texte reproduit dans la présente édition est celui de l’édition originale de 1784. On sait que l’édition de 1785 ne fut pas autorisée par Madame de Charrière. Elle exprima son indignation dans le Journal de Paris du 13 mai 1786:

‘L’auteur des Lettres de Mrs Henley n’est point l’auteur d’une Justification de M.H. qu’on a imprimée à la suite de ces lettres. Il ignore même absolument qui a faitcette justification et n’aurait pas cru nécessaire de la désavouer, si dans le n° 16 du Mercure on n’avait paru la confondre avec les lettres qui précèdent. C’est aussi sans son aveu qu’on a réimprimé cet écrit avec des lettres initiales.’

Elle donne d’autres précisions sur cette édition dans une lettre adressée à un ami et citée par Godet (I, 389):

‘M. Bailli, libraire, vendait Mrs Henley, auquel on avait joint, outre le Mari sentimental, une misérable suite de ma brochure, qui en était la critique plus ennuyeuse encore qu’offensante, et les journaux s’étonnèrent de ce que les deux parties d’un même ouvrage se ressemblaient si peu.’

Les variantes entre cette édition et l’originale étant dues à l’éditeur, nous ne les relevons pas ici. La troisième édition à paraître du vivant de l’auteur (voir 3. ci-dessus) offre des variantes par rapport aux deux éditions antérieures. Mais là encore rien ne nous porte à croire que ces modifications fussent l’oeuvre d’Isabelle de Charrière - elle ne fait aucune allusion à cette édition dans sa correspondance - et nous ne donnons pas un relevé de ces variantes.
L’exemplaire de l’édition originale des Lettres de Mistriss Henley conservé à la Bibliothèque publique de la Ville de Neuchâtel sous cote ZR 750c et qui appartenait à Philippe Godet porte certaines corrections qui rectifient des erreurs évidentes. Ces corrections, qui proviennent probablement de l’auteur (lettre à Vincent du 21 juin 1784) ou de l’imprimeur, ont été reprises dans les éditions de 1785 et de 1803, et aussi dans la réimpression de Philippe Godet paru en 1908. En outre il y a une erreur manifeste, la répétition d’un ‘de’, et l’absence dans l’édition originale des mots ‘à la Cour’ dans un passage où ils semblent nécessaires pour l’intelligence du texte, mots d’ailleurs qui apparaissent dans les éditions postérieures et dans celle de Godet. Nous avons incorporé ces corrections dans notre édition en signalant leur source par les sigles suivants: A, erreur manifeste que nous nous sommes permis de corriger; B, correction apportée à l’exemplaire ZR 750C de Neuchâtel; C, édition de 1785; D, édition de 1803; E, édition de Godet.
1) B,C,D,E bénédictions, édition originale bédictions; Back
2) C,D,E présentation à la Cour, édition originale à la Cour manque; Back
3) C,D,E avois, édition originale avoit; Back
4) C,D,E un inconnu, édition originale une inconnue; Back
5) A,C,D,E de, édition originale de de; Back
6) B,C,D,E chez, édition originale cher; Back
7) B,C,D,E et, édition originale est.Back

COMMENTAIRE
1. Mistriss, Mistress, l’orthographe d’Isabelle de Charrière a sans doute pour but de faciliter la prononciation du mot anglais (CB). Back
2. ‘J’ai vu beaucoup d’Hymens, aucuns d’eux ne me tentent’ (La Fontaine, Fables, livre Vll, 2). Le 21 janvier 1768, dans une lettre adressée au baron Constant d’Hermenches, Belle de Zuylen avait cité ce vers du Mal marié - en le déformant - à propos de son dégoût croissant pour un de ses projets de mariage: ‘J’ai vu beaucoup d’Hymens, mais pas un ne me tente’ (CB). Back
3. Le Mari sentimental de Samuel de Constant, publié en 1783. (Voir notre Introduction) (CB).Back
4. Allusion au cinquième livre de l’Emile: ‘J’étois à Venise en visite chez le Gouverneur d’un jeune Anglois. C’étoit en hiver, nous étions autour du feu. Le Gouverneur reçoit ses lettres de la poste, Il les lit, et puis en relit une tout haut à son élêve [...] durant la lecture je vis le jeune homme déchirer de très belles manchetes de point qu’il portoit, et les jetter au feu l’une après l’autre, le plus doucement qu’il put afin qu’on ne s’en apperçut pas’ (ROUSSEAU, IV, 853). Vient ensuite l’explication: les manchettes déchirées étaient ‘un présent’ d’une ‘dame’ de Venise; dans la lettre la mère de Luci, la ‘maitresse’ de lord John, disait que la jeune fille était en train de lui faire des manchettes avec amour (MG).Back
5. Le mot entrera dans le Dictionnaire de l’Académie en 1798: ‘On appelle ainsi dans l’Inde une sorte de prince supérieur aux nobles, revêtu par l’empereur mogol d’une grande puissance civile et militaire, ayant droit de battre monnaie, de lever des troupes, etc.’ (MG).Back
6. Hollowpark: on a suggéré que ce nom (‘campagne du ravin’) pourrait s’appliquer au Pontet, la propriété des Charrière à Colombier. Le mot anglais hollow voulant dire ‘creux, vide’, il est tout aussi possible qu’Isabelle de Charrière ait choisi ce nom pour évoquer le vide intérieur de la vie que son héroïne mènera dans la maison de son mari (CB).Back
7. Isabelle de Charrière semble prêter à M. Henley plusieurs idées de Rousseau sur la formation des enfants. Rousseau avait dit dans son Emile (1762): ‘On fait apprendre les fables de Lafontaine à tous les enfans, et il n’y en a pas un seul qui les entende’ (ROUSSEAU, IV, 352) (CB).Back
8. Nom qu’on donne à la gouvernante d’un enfant (AC, 1762) (MG).Back
9. ‘Dandiner. Branler la tête et le corps comme font ordinairement les niais, et ceux qui n’ont point de contenance. Il est du style familier’ (AC, 1740) (MG).Back
10. Emploi légèrement ironique d’un mot qui appartient encore au ‘jargon’ à la mode (MG).Back
11. Nouvellement introduits, les chats angoras étaient particulièrement à la mode au 18e siècle. Le glissement orthographique provenait d’une confusion entre l’Angola et Angora ou Ankara (MG).Back
12. On remarquera la valeur que prend dans cette série d’assonances un mot qui au masculin, appartenait ‘au style familier’ (AC, 1762) (MG).Back
13. cas. Je réponds... Le point tient lieu ici d’une virgule. De même, un peu plus bas, avant Je dirois (MG).Back
14. Ce qui est dénoncé par Isabelle de Charrière, c’est la prise de conscience erronée que donne un écrit.Back
15. ‘Il se dit généralement de tout ce qui est de l’usage nécessaire et ordinaire pour l’habillement (AC, 1740) (MG).Back
16. Guilford, c’est-à-dire Guildford, ville du comté de Surrey, au sud-ouest de Londres (CB).Back
17. Philippe Godet voyait dans cet arbre un rappel du vieux tilleul - qui existe toujours - du Pontet (CB).Back
18. à la figure d’une femme, comme nous dirions, et comme on commençait à dire: au physique d’une femme (MG).Back
19. Ici encore les idées prêtées à M. Henley suivent celles de Rousseau dans l’Emile: ‘il vaut mieux que l’enfant succe le lait d’une nourrice en santé que d’une mére gatée (ROUSSEAU, IV, 256-257) (CB).Back
20. s’il se donnoit à loi s’il se faisait une carrière politique (MG).Back
21. les mesures, la politique (MG).Back






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